Deauville, des chefs-d’œuvre d’architecture
A Deauville, l’architecture aussi est de première classe.
Avec son casino, ses palaces, son festival du cinéma américain, ses golfs, ses haras et ses champs de courses, sans parler de ses célèbres planches, Deauville est sans conteste la station balnéaire la plus chic du grand nord de la France. Son architecture y est aussi pour beaucoup !
Cité balnéaire nourrie de nombreuses influences, celle qu’on surnomme le “21e arrondissement de Paris“a la particularité d’avoir été moderne à toutes les époques depuis sa création dans la seconde moitié du XIXe siècle. C’est ainsi que les genres architecturaux s’y côtoient, donnant tout son charme à un ensemble aussi original que précieux. Les réalisations, qui témoignent du génie des architectes qui se sont succédé jusqu’à nos jours, ont d’ailleurs été intégrées dans une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) dès 2005. Un dispositif auquel s’est substituée en 2015 l’Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP), qui protège et valorise l’habitat ancien sans oublier d’impliquer la construction neuve dans le respect de la qualité d’ouvrage et de l’esprit des lieux.
Une architecture ornementée
Le résultat s’apprécie à chaque promenade. Et de remarquer alors que villas, manoirs et autres bâtisses d’exception ont su, chacune dans leur genre, exploiter à merveille la brique, en jouant, notamment, avec la polychromie et les ornementations. Ainsi en va-t-il des hôtels comme, par exemple, les établissements Augeval (en photo), Normandy ou encore le Manoir de Benerville, tout comme des villas classés. Le décor s’y développe sur les façades, en soulignant les entourages de baies et en renforçant les détails de corniches. Illustration emblématique de l’architecture de Deauville, la Villa Strassburger (1907) qui se dresse à proximité de l’hippodrome. Dessinée par l’architecte caennais Georges Pichereau, l’imposante demeure, aujourd’hui protégée au titre des Monuments historiques, mélange harmonieusement architectures savante et locale, se caractérise par son rez-de-chaussée de briques et de pierres surplombé d’un étage en colombages, tandis qu’un auvent court sur les façades. Surtout, l’ensemble abonde d’éléments architecturaux qui, tels les bow-windows et les tourelles, décrochent d’une toiture elle-même remarquable de par ses épis de faîtage en céramique.
Résultat : un chef-d’œuvre d’architecture
Son caractère pittoresque est par ailleurs sublimé par le vaste parc planté de pommiers alentour. Ouverte à la visite en été, la villa oppose à son foisonnement extérieur la simplicité de son intérieur, qui a conservé sa décoration d’époque, avec ses meubles, ses bibelots et ses nombreux tableaux animaliers, dont les incontournables représentations équines.
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