A Versailles, l’architecture contemporaine se fait une place au « Soleil »

A Versailles, l’architecture contemporaine se fait une place au « Soleil »

Avec son immense secteur sauvegardé, Versailles est un pays de cocagne pour les amateurs d’architecture classique, mais pas seulement ! 

Par MH DECO Versailles

Peu à peu, l’architecture contemporaine creuse son sillon dans la cité du Roi Soleil. Un vrai challenge dans cette ville sortie de terre au XVIIIe siècle, où les règles urbaines sont hyper exigeantes. C’est ici qu’en 1779, sous l’autorité du directeur général des bâtiments du roi, le comte d’Angiviller, est né l’ancêtre du permis de construire. Tout un symbole !

Les architectes des Bâtiments de France veillent au grain

« Le moindre faux-pas et c’est la catastrophe ! » prévient ainsi le maire de Versailles, François de Mazières, qui encourage pourtant le mélange des genres, à condition qu’il soit de qualité. Dans la cité royale, créée de toutes pièces par Le Nôtre, toute velléité contemporaine dans le centre historique est donc étudiée sous toutes les coutures par les architectes des bâtiments de France. Heureusement, ces derniers ne sont pas contre la modernité, à une condition toutefois : qu’elle ne soit pas synonyme de rupture brutale. Autrement dit, de l’élégance avant toute chose, contre le « futurisme » tapageur mais aussi le néoclassique de mauvais aloi ! Pas question, en effet, de reproduire l’erreur des « Manèges », ce centre commercial construit dans les années 70 à proximité du château ; une « verrue » selon le maire de Versailles. Heureusement, les exercices d’intégration plus récents se sont révélé parfaitement réussis en secteur sensible. En témoignent, par exemple, les bandes de béton sculpté ondulant sur la façade de l’école des Beaux-Arts, toute proche du Château. A deux pas de la place d’Armes, la  a pris ses quartiers dans un pavillon de verre et d’acier à la grâce discrète.

A Versailles, le béton sculpté côtoie la pierre tricentenaire

Béton, verre, acier, autant de matériaux modernes qui côtoient aujourd’hui harmonieusement la pierre tricentenaire à Versailles. Dernière opération en date, la réalisation d’un ensemble immobilier de 45 000 m2 dans le quartier des Chantiers. Confiée à l’agence Elisabeth et Christian de Portzamparc, son architecture devrait transfigurer les lieux. Elle est une illustration de ces grands projets versaillais qui séduisent aujourd’hui architectes, urbanistes et autres paysagistes de renom. Une façon pour la cité royale de renouer avec son prestigieux passé ?

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